POUR QUOI ? POUR QUI ?
Comment représenter la polution qui nous entoure ?Comment représenter cette masse informe qui nous contamine peu à peu ?Et en suite comment représenter cette masse informe dans l'espace clos d'un lieu d'exposition sombre et lumineux avec les regards du public posés en interrogation sur ce sujet ?
Comment représenter l'aprés, la suite ? Comment représenter cet aprés, cette suite avec la légéreté d'une noirceur évidente ?Comment représenter la suite de cet aprés et sa légèreté d'une noiceur évidente avec les chants stridents des ooiseaux cloués au sol par le poids du pétrôle et circulant à tâtons brrr-brrr ?
Comment représenter le déplacement d'une poche de plastique aspirée par le vent ?Comment représenter le déplacement d'une poche de plastique aspirée par le vent, le long d'une plage étincelante ?Comment représenter le déplacement d'une poche de plastique aspiré par le vent, le long d'une plage étincelante au couché du soleil ?
Comment représenter la courbe de déplacement de cette poche plastique aspirée par le vent, le long d'une plage étincelante au couché du soleil qui finit engloutie ? Comment représenter la suite de cette courbe de déplacement de cette poche plastique dans le courant continu des vagues glacées continu courant ?
Comment représenter le suite, l'aprés de cette courbe de déplacement de cette poche plastique aspirée par le vent, le long d'un plage étincelante au couché de soleil qui finit englouti dans le courant, avec la légereté d'une noirceur évidente et les chants stridents des oiseaux cloués au sol par le poids du pétrôle circulant à tâtons brrr-brrr ?

L'HOMME QUI EST MORT DE CHAGRIN
Il y a quatre ans, le 19 novembre 2002, le Prestige coulait au large des côtes espagnoles. Manfred Gnädinger, dit Man, artiste allemand installé en Galice depuis 1961, n'a pas survécu à ce spectacle. Noël Mamère et Jean-Michel Vennemani brossent le portrait d'un homme entier.

Le 28 décembre 2002, le jour de la fête des Innocents, Manfred Gnädinger est mort de chagrin. Au lendemain du naufrage du Prestige, il s'est éteint à Camelle, un petit village de Galice, dans le nordouest de l'Espagne. Il a préféré se laisser mourir plutôt que de supporter le spectacle des côtes souillées par la marée noire.
"C'est un monde plein de pétrole qui m'anéantit. Il n'y a que du pétrole. Je ne veux plus parler", confiait-il à la caméra, les yeux pleins de larmes. Avec sa longue chevelure, sa barbe épaisse, son corps nu qu'il recouvrait uniquement d'un linge pudique, l'ermite de la côte de la Mort avait la déconcertante apparence d'un Christ moderne.
Victime de cette catastrophe écologique, hissé par certains au rang de martyr, Man, comme l'appellent les Espagnols, a été comparé à Jésus, l'Agneau sacrifié. Les paroles de ceux qui le connaissaient parachèvent cette image excessive que l'on a donnée de lui.
Le raccourci est facile : épris de solitude, philosophe, ami de tous, vivant dans la nature, Man était un homme à part. Ses oeuvres d'art - composées de pierres et des trésors de la mer - révèlent son originalité. Formes étranges plantées face à l'horizon, rochers ornés de cercles, silhouette moulée dans le béton... Man a construit au bord de l'eau un univers bien à lui témoignant de sa quête d'absolu.

"Je cherche un monde plus pur, coupé de tout, où je pourrais faire quelque chose de moi, expliquait-il. Un monde qui me donne de l'espace et du temps. c'est le plus important. Moins j'ai d'espace, moins j'existe."
Le 19 novembre 2002, après le naufrage du Prestige, l'horizon s'est subitement bouché. La vie, pour lui, ne valait plus la peine.
Isabelle Ducrocq
Diffusion : jeudi 23 novembre 2006 à 01:00 (câble, satellite et TNT).
Durée : 52'Auteurs : Noël Mamère et Jean-Michel VennemaniRéalisateur : Jean-Michel VennemaniProduction : France 5 / France 2 / La Compagnie des Phares et BalisesAnnée : 2004Inédit

Man, symbole d'une révolte populaire
Après sa mort, Man est très vite devenu le symbole du mouvement Nunca Maís ("Jamais plus" en galicien). En se laissant mourir, l'artiste a réveillé la conscience de tout un peuple, dont l'un des mots d'ordre est désormais : Todos somos Man ("Nous sommes tous Man"). Créé après le naufrage, ce collectif se bat "contre les criminels invisibles et contre leur lâcheté." Marée noire Robinson est mort vendredi Dans le petit port de Camelle, en Galice, tout le monde l’appelait " l’Allemand ". Portant barbe, cheveux longs et pagne pour masquer une nudité dont il ne se déparait jamais malgré le froid, ce Robinson Crusoé à la sauce teutonne avait quitté Dresde il y a une trentaine d’années pour s’installer derrière la digue. Où il avait érigé un étrange musée de la mer, collection hétéroclite de sculptures torturées faites de pierres, d’antennes et autres débris qu’il trouvait çà et là et que les visiteurs pouvaient admirer moyennant une pièce de un euro. On l’aimait bien, cet ermite vivant d’aumônes et de la générosité des habitants d’un village situé à une soixantaine de kilomètres de La Corogne et dont la relative popularité n’était pas sans lien avec ce musée et son gardien pas comme les autres. Mais voilà, la marée noire provoquée par le naufrage du Prestige aura eu raison du musée et de la cabane de Manfred Gnadinger, ce patronyme qu’il taisait, scorie d’une vie passée. " L’Allemand " avait vivement réagi à la catastrophe : " Je me sens mal, tout cela m’a laissé à plat ", avait-il soupiré en novembre dernier, le pétrole ayant irrémédiablement souillé ses sculptures et son habitation. Ajoutant : " Si je ne meurs pas, je me tue. On ne peut pas me faire cela. " Première victime de la marée noire, " l’Allemand " est mort vendredi. Ce sont ses voisins qui ont découvert le corps sans vie, surpris qu’il n’ait pas touché aux victuailles laissées sur le pas de sa porte. Il avait soixante-trois ans.S. H.Surnommé Manfred ou tout simplement Man, Manfred Gnadinger (1936 - 28 décembre était un sculpteur et un ermite allemand réfugié à Camelle en Galice où il menait une vie simple, sculptant et s'occupant de son potager.Épris de liberté et profondement écologiste, il est l'auteur d'une œuvre à ciel ouvert, art brut Land-Art des sculptures de galets, tours mégalithiques dressées en bord de mer. Il consacrait tout son temps à cette œuvre, sa raison de vivre, que des centaines de visiteurs purent admirer.En novembre 2002, quand la marée noire du naufrage du Prestige détruisit ses œuvres et tout l'écosystème alentour, Manfred sombra dans la mélancolie.Touché au plus profond de lui : « Si l'on agresse mes œuvres c'est moi que l'on tue », il se laissa mourir peu de temps après la catastrophe et devint alors un véritable symbole et martyr populaire en Galice, symbole aussi de la révolte populaire devant les mensonges de l'État et des medias espagnol (Ils ont longtemps nié et voulu minimiser la catastrophe).Il avait créé son musée à Camelle légué à l'Espagne après sa mort le vendredi 28 décembre (jour des Saints Innocents

Hommage à Manfred Man
La suite ...CHUTTE !
Inspiré d'un texte d'Olivier Cadiot " Pourquoi je deviens Artiste" in "Futur,ancien, Fugitif"
Plasticienne , graphiste, animatrice, CLOWN et encore...
Créations au pinceau, à la pointe... maquillages 2013 Peintures de 2003 à 2008 : Le baiser 2008-2009 : série "la lune" et "végétal" 2010-12 : alignés... Gravures lino-gravures marionnettes les fées recirqlées  INFOS CV CV arts OU ? Art en Vies Bric Brac 2013 Contacts Livre d'or déclaré en artiste libre ...N°siret : 453 998 502 000 18
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